Les phares français ponctuent près de 5 500 kilomètres de côtes, de la Manche à la Méditerranée. Ces constructions maritimes, édifiées entre le XVIIe et le XXe siècle, occupent des positions stratégiques sur les promontoires rocheux, les îles et parfois en pleine mer. Bâties en granit, en pierre calcaire ou en maçonnerie, elles témoignent de l'évolution des techniques de construction et de l'importance accordée à la sécurité maritime. Parmi les édifices les plus remarquables figurent le phare de Cordouan, érigé au large de l'estuaire de la Gironde et classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, ainsi que l'île Vierge en Bretagne, dont les 82,5 mètres en font la plus haute tour en pierre d'Europe. Les phares de la Jument et de la Vieille, situés au large d'Ouessant et du Raz de Sein, illustrent les défis techniques posés par la construction en mer, tandis que ceux du Cap Ferret, de Calais ou de Ploumanac'h offrent des points de repère côtiers depuis plus d'un siècle. Ces installations restent pour la plupart en activité et plusieurs se visitent, permettant de découvrir leur architecture intérieure et les conditions de vie des gardiens.
Ce phare se dresse depuis 1911 sur un rocher isolé au large d'Ouessant, où la mer compte parmi les plus dures d'Europe. La tour cylindrique de granit de 47 mètres a été construite en sept ans dans des conditions extrêmes et devait résister à des vagues atteignant 20 mètres de hauteur. La construction a nécessité des techniques d'ancrage spéciales dans la roche et des fondations renforcées contre la force de l'Atlantique. Le phare de la Jument demeure l'une des constructions maritimes les plus exigeantes techniquement de la côte française et constitue l'un des exemples les plus marquants d'ingénierie de phare dans des conditions maritimes extrêmes. Le poste a été occupé par des gardiens jusqu'en 1991 et fonctionne aujourd'hui de manière automatisée.
Cette réplique grandeur nature du phare des Éclaireurs de Terre de Feu se dresse à La Rochelle. La reproduction atteint 11 mètres de hauteur et reproduit l'architecture de l'original argentin construit à la fin du XIXe siècle. L'ouvrage fut édifié en hommage au phare argentin érigé sur le canal Beagle près d'Ushuaia. Le phare de La Rochelle sert de point de repère sur les installations portuaires et rappelle le lien maritime entre la côte atlantique française et les eaux sud-américaines.
Cette tour maritime de 82,5 mètres de hauteur édifiée en 1902 se dresse depuis les eaux au large de Plouguerneau et constitue le phare en pierre le plus élevé d'Europe. L'ouvrage emploie du granit blanc dans une forme cylindrique avec un escalier en colimaçon de 397 marches menant au sommet. La construction dura six ans et nécessita le transport de matériaux par voie maritime jusqu'à cette petite île. Le phare émet un feu blanc d'une portée d'environ 27 milles nautiques (50 kilomètres), signalant les rochers de Lividic et la côte nord-ouest de la Bretagne. À l'intérieur, des plaques de verre opalin tapissent les parois et des équipements subsistent de l'époque où des gardiens entretenaient la station. Les visiteurs peuvent gravir la tour après une traversée en bateau depuis le port de Lilia et atteindre la plateforme pour observer le littoral finistérien. Cette structure remplaça une tour antérieure de 1845 et continue de fonctionner aujourd'hui comme aide à la navigation active.
Le phare de la Vieille se dresse sur un rocher au large du Raz de Sein, où les courants atlantiques se rencontrent avec une intensité particulière. Construit entre 1882 et 1887 en granit, cette tour octogonale atteint 27 mètres de hauteur. La position exposée rendait la construction techniquement exigeante et nécessitait une conception robuste capable de résister aux assauts réguliers des tempêtes. Le phare demeure en activité et sert de repère maritime sur l'une des routes de navigation les plus fréquentées de la côte bretonne.
Le phare du Créac'h se dresse à la pointe ouest de l'île d'Ouessant et surveille depuis 1863 l'une des routes maritimes les plus fréquentées d'Europe. Cette tour carrée en granit atteint 54 mètres de hauteur et projette un faisceau lumineux d'une portée de 60 kilomètres, guidant les navires qui empruntent le rail d'Ouessant. L'installation abrite également un musée consacré aux phares et balises, qui retrace l'histoire de la signalisation maritime. Le phare demeure un outil de navigation actif pour le trafic maritime international.
Le phare de Calais se dresse à l'entrée du port depuis 1848 et assure la navigation dans le détroit du Pas-de-Calais. Sa tour octogonale en pierre blanche atteint 51 mètres au-dessus du niveau de la mer et marque l'un des passages maritimes les plus fréquentés d'Europe. Cette construction allie fonctionnalité et architecture typique des phares côtiers français du XIXe siècle, et demeure un repère essentiel pour la sécurité maritime dans cette région.
Ce phare en granit rose date de 1946 et guide les navires le long de la côte bretonne aux formations granitiques. La tour de 15 mètres projette son faisceau lumineux jusqu'à 30 kilomètres en mer. Il se dresse sur un promontoire rocheux de la commune de Perros-Guirec et marque la limite nord de la baie de Lannion. La construction utilise du granit local qui confère à ce secteur côtier sa teinte rose caractéristique. Le phare de Ploumanac'h remplit toujours sa fonction initiale de navigation pour la circulation maritime dans la Manche.
Ce phare du XVIIe siècle est le plus ancien phare français encore en activité. Construit sur un plateau rocheux en mer, il mesure 68 mètres et compte sept étages.
Cette tour cylindrique de 1840 s'élève à 52 mètres au-dessus du bassin d'Arcachon, marquant le flanc sud de l'entrée du chenal. Construite en pierre calcaire et maçonnerie de brique, la structure émet son signal à travers le passage qui relie l'Atlantique aux eaux protégées du bassin intérieur. Les visiteurs peuvent gravir les 258 marches pour examiner l'appareil optique et observer la dune du Pilat, la presqu'île et les parcs à huîtres en contrebas.
Le phare de Senetosa se dresse sur un promontoire rocheux de la côte sud-ouest de la Corse, signalant l'un des tronçons les plus exposés du littoral méditerranéen français. Cette tour cylindrique en granit de 17 mètres de hauteur a été construite en 1892 pour sécuriser la navigation le long de cette côte escarpée. La construction suit les techniques habituelles employées pour les phares côtiers méditerranéens de cette époque, avec des murs en pierre de granit massifs conçus pour résister aux tempêtes fréquentes. Le phare occupe un cap proche de la pointe sud de l'île et sert d'aide à la navigation depuis plus d'un siècle pour les navires circulant entre la Corse et la Sardaigne.
Cette tour maritime de 57 mètres de hauteur en pierre calcaire occupe la pointe occidentale de l'Île de Ré et guide la navigation depuis 1854. L'installation émet trois éclats blancs toutes les 15 secondes, marquant l'entrée du Pertuis Breton. Les visiteurs peuvent gravir les 257 marches jusqu'à la plateforme d'observation, d'où se dégagent des vues sur l'Atlantique, l'île voisine d'Oléron et le littoral du Poitou. L'ancienne tour de 1682 subsiste à côté de l'édifice récent et se visite également.
Le Feu de Saint-Pol est une structure métallique de 18 mètres construite en 1869 sur la jetée du port de Dunkerque. Le feu marque l'entrée du bassin portuaire et sert d'aide à la navigation pour les navires qui s'approchent du chenal d'accès. La structure appartient à la catégorie des installations lumineuses fonctionnelles installées le long de la côte française de la Manche au cours du XIXe siècle. Saint-Pol se dresse à l'extrémité orientale du complexe portuaire de Dunkerque, où le feu continue de fonctionner comme aide active à la navigation pour le trafic maritime.
Ce phare a été construit en 1848 sur la côte de Plouzané et marque depuis plus de 170 ans l'entrée de la rade de Brest. La tour en pierre s'élève à 27 mètres au-dessus du niveau de la mer et repose sur une avancée rocheuse qui se trouve isolée du continent à marée haute. La conception carrée le distingue de la plupart des phares ronds le long de la côte bretonne. Une passerelle en pierre relie la tour au rivage et permet l'accès à marée basse. Le feu continue d'émettre des signaux de navigation pour les navires qui entrent dans l'un des principaux ports militaires et commerciaux de France. L'emplacement offre une vue directe sur le goulet par lequel doit passer tout le trafic maritime vers Brest.
Le phare de la Coubre s'élève à 64 mètres au-dessus de la presqu'île d'Arvert sur la côte atlantique et marque l'entrée de l'estuaire de la Gironde depuis 1905. Cette tour en maçonnerie blanche repose sur une base conique et a été construite après l'effondrement de son prédécesseur, victime de l'érosion côtière. L'optique du phare projette son signal jusqu'à 52 kilomètres en mer, avertissant les navires des dangereux bancs de sable de la Côte Sauvage. La construction se situe dans la forêt domaniale de la Coubre, une pinède littorale plantée au XIXe siècle pour stabiliser les dunes. Le phare se visite, avec 300 marches menant à la plateforme d'observation.
Ce phare marque depuis 1836 la pointe nord de l'île d'Oléron, à l'entrée de l'estuaire de la Charente. La tour en pierre de 46 mètres s'élève sur un promontoire rocheux face à l'Atlantique, peinte de bandes horizontales noires et blanches. La lanterne a été rénovée en 1895 et l'édifice est resté occupé par des gardiens jusqu'à l'automatisation à la fin du XXe siècle. Cette construction guide la navigation le long des côtes de Charente-Maritime, où les courants et les hauts-fonds compliquent la circulation maritime. Le phare se visite et offre depuis sa galerie une vue sur l'île, la baie d'Aix et, par temps clair, jusqu'aux côtes continentales.
Le phare de Gatteville se dresse depuis 1834 à la pointe nord de la presqu'île du Cotentin, atteignant 75 mètres de hauteur avec sa construction en granite. L'édification de ce phare répondait aux nombreux naufrages survenus dans ce passage exposé entre la Manche et l'Atlantique. L'escalier en colimaçon intérieur compte 365 marches qui mènent à la lanterne, d'où le feu continue de surveiller les eaux côtières. Cette tour figure parmi les phares les plus hauts de France et ouvre à la visite pendant des horaires établis, offrant depuis son sommet une vue sur le littoral normand.
Ce phare fut construit en granit en 1837 sur la pointe rocheuse du Gros du Raz. Le phare de Goury sert depuis près de deux siècles de point de repère pour la navigation dans le raz Blanchard, l'un des passages maritimes les plus difficiles d'Europe entre la Manche et l'Atlantique, où de puissants courants de marée atteignent des vitesses de 9 nœuds et compliquent la traversée des navires. L'édifice s'élève à 26 mètres de hauteur et jouxte la station locale de sauvetage en mer.
Cette tour carrée fut construite en 1835 à proximité immédiate des ruines d'une abbaye bénédictine du XIIe siècle et atteint une hauteur de 37 mètres. Le phare de Saint-Mathieu marque l'entrée du goulet de Brest à la pointe occidentale de la Bretagne et se dresse sur un promontoire rocheux stratégique dominant l'Atlantique. La construction en granite local s'intègre au site monastique historique, dont les vestiges constituent l'un des emplacements de phare les plus singuliers de France. La tour demeure en service comme balise maritime active et offre depuis sa plateforme une vue sur les eaux côtières et les ruines adjacentes.
Ce phare se dresse comme une tour octogonale de 65 mètres sur la côte bretonne et fut édifié en 1897 à Penmarc'h en granit. La marquise de Blocqueville finança la construction, qui reçut le nom de la bataille d'Eckmühl. 307 marches conduisent à la galerie de la lanterne, d'où le feu porte à 50 kilomètres sur l'Atlantique et sécurise la navigation le long de ce littoral exposé. L'installation demeure en activité et se visite, l'ascension permettant de découvrir l'équipement technique et le fonctionnement de la station de signalisation maritime.
Ce phare blanc se dresse sur la presqu'île de Kermorvan, à l'entrée de la baie du Conquet. La tour cylindrique s'élève à 20 mètres et fut construite en 1849 en blocs de granit, marquant l'accès nord au port. L'installation comprend la tour et une maison de gardien attenante qui fut habitée jusqu'à l'automatisation du feu. Depuis cette position, l'édifice surveille les eaux entre la presqu'île et les îles du large de l'archipel de Molène. Le phare demeure en activité et émet un feu blanc à occultations pour guider le trafic maritime.
Cette tour blanche marque depuis 1887 l'entrée de l'estuaire de la Vilaine sur la côte sud de la Bretagne. Le phare de Pen-Lan occupe un point exposé, diffusant ses signaux sur les eaux situées entre le golfe du Morbihan et le littoral atlantique ouvert. La construction respecte les normes des installations de sécurité maritime de la fin du XIXe siècle et assure la navigation dans ces eaux caractérisées par des hauts-fonds et des courants. La tour figure parmi les balises côtières fonctionnelles qui guident le trafic maritime le long du littoral sud breton.
Le phare de Planier se dresse sur un îlot rocheux dénudé situé à environ 13 kilomètres au sud-ouest de Marseille et signale l'approche du port de la ville. La structure actuelle en béton a été édifiée en 1944 après la destruction de la tour d'origine par les forces allemandes durant la Seconde Guerre mondiale et atteint environ 60 mètres de hauteur. La tour octogonale abrite un feu automatisé d'une portée d'environ 28 milles nautiques. Sa position exposée sur le plateau rocheux inhabité fait de Planier l'un des phares les plus isolés du littoral méditerranéen français. Le site est accessible en bateau, mais le débarquement dépend des conditions météorologiques.
Le phare de Bodic marque depuis 1867 l'entrée du Trieux dans les Côtes-d'Armor. Cette construction associe une tour cylindrique à une façade trapézoïdale et fait partie des installations maritimes édifiées au XIXe siècle pour sécuriser les eaux côtières bretonnes. Sa position permet l'orientation dans cette zone estuarienne, où la navigation exige une connaissance précise des courants locaux.
Le phare de l'Armandèche a été construit en 1968 pour marquer l'entrée du port des Sables-d'Olonne sur la côte atlantique française. Cette tour carrée en béton de 39 mètres porte une lanterne automatisée dont le signal porte à 28 kilomètres en mer. La structure moderne a remplacé des balises antérieures et continue de guider la navigation le long de ce tronçon côtier fréquenté où opèrent bateaux de pêche et embarcations de plaisance tout au long de l'année.
Le Phare du Stiff a été construit en 1695 sur l'île d'Ouessant et s'élève à 33 mètres, ce qui en fait le plus ancien phare encore en activité en Bretagne. Édifié sur ordre de Vauban, il marque depuis plus de trois siècles l'approche nord-ouest de la Manche et les eaux dangereuses entourant l'île. La tour a connu plusieurs modernisations et fonctionne de manière entièrement automatisée depuis 1996. Sa position exposée à la pointe occidentale de la France en a fait un ouvrage stratégique pour la navigation entre l'Atlantique et la Manche.
Ce phare en granit gris s'élève à 37 mètres à la pointe occidentale de la Bretagne. Construite en 1894, la tour carrée se dresse sur la presqu'île de Trézien et marque les eaux dangereuses au large de Plouarzel. Un escalier intérieur de 182 marches mène à la lanterne qui guidait autrefois les navires naviguant entre la Manche et la mer d'Iroise. La construction en granit suit le modèle caractéristique des phares bretons de la fin du XIXe siècle, lorsque le service maritime français développait son système de signalisation le long de ces portions côtières rocheuses.
Ce phare, édifié en 1845, se présente sous la forme d'une tour cylindrique en pierre de taille de 15 mètres à l'entrée de l'Aber-Wrac'h. La construction marque l'accès à cet estuaire du littoral nord de la Bretagne. L'installation a été modernisée par l'équipement d'un système d'alimentation solaire et continue d'assurer sa fonction d'origine comme aide à la navigation pour les bateaux qui approchent ce secteur côtier caractérisé par les rochers et les hauts-fonds.
Le phare du Toulinguet a été édifié en 1848 sur la presqu'île de Crozon et guide les navires dans le goulet de Brest depuis plus de 170 ans. La tour de 17 mètres s'élève sur un promontoire rocheux de la côte occidentale bretonne, marquant l'entrée sud de l'une des principales bases navales françaises. L'ensemble comprend le phare proprement dit et un logement de gardien attenant, tous deux construits en granit local. L'emplacement offre une vue dégagée sur le passage entre l'Atlantique ouvert et les eaux abritées de la rade de Brest, une route fortement fréquentée par les navires de commerce et les bâtiments militaires.
Le phare du Cap Fréhel se dresse depuis 1950 sur une falaise de 70 mètres sur la Côte d'Émeraude bretonne, marquant l'un des points les plus saillants du littoral nord français. Sa tour en granit rose atteint 33 mètres de hauteur, portant le feu à une élévation totale de 103 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cet édifice a remplacé un phare antérieur de 1847 endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec une portée de 55 kilomètres, ce phare compte parmi les signaux maritimes les plus puissants de Bretagne et sécurise la navigation le long d'un secteur où les marées génèrent de forts courants. Les 145 marches mènent à la plateforme d'observation, d'où l'on embrasse la baie de Saint-Malo, les îles au large et les landes environnantes.
Ce phare de la côte d'Opale se dresse sur une falaise de 50 mètres entre Calais et Boulogne-sur-Mer. La tour en béton, construite en 1957, s'élève à 72 mètres et émet un signal portant à 29 milles nautiques (54 kilomètres). Le cap Gris-Nez marque le point le plus étroit de la Manche, à seulement 28 kilomètres de la côte anglaise. Le phare guide le trafic maritime dans l'une des voies maritimes les plus fréquentées d'Europe et se visite sur rendez-vous.
Le phare d'Antifer a été édifié en 1894 sur la falaise abrupte du cap d'Antifer en Normandie et marque l'un des points de navigation essentiels le long de la côte d'Albâtre entre Le Havre et Fécamp. Cette tour de 31 mètres en pierre calcaire claire s'élève à 112 mètres au-dessus du niveau de la mer et diffuse depuis plus d'un siècle ses signaux lumineux jusqu'à 29 milles nautiques à travers la Manche. La position exposée du phare au sommet des falaises crayeuses escarpées illustre les défis techniques de la construction d'infrastructures maritimes sur ce littoral battu par les vents, où les formations géologiques subissent l'érosion et les courants puissants.
Le phare de Biarritz marque la Pointe Saint-Martin depuis 1834, guidant la navigation le long de la côte basque. La tour en pierre de 44 mètres s'élève sur un promontoire rocheux dominant le golfe de Gascogne. Son système optique projette un feu blanc à éclats d'une portée de 26 milles nautiques. Un escalier en colimaçon de 248 marches mène à la plateforme d'observation, offrant une vue s'étendant des Pyrénées au littoral landais. Le phare reste en activité et ouvre au public à certaines dates. Les falaises et plages environnantes comptent parmi les sites les plus fréquentés de la ville.
Le phare de Dunkerque se dresse depuis 1843 sur une jetée à l'entrée du port de cette ville du nord de la France bordée par la Manche. La tour de brique de 63 mètres de hauteur à la forme octogonale a remplacé un phare plus petit du dix-huitième siècle et marque l'accès à l'un des ports de commerce les plus importants de la côte française. L'installation sert encore à la navigation active et sa construction suit les méthodes de construction typiques des projets de phares du dix-neuvième siècle. L'ouvrage documente l'histoire maritime de la région et son importance pour le commerce maritime entre la France et l'Europe du Nord.
Le phare du cap Béar se dresse depuis 1905 sur un promontoire calcaire à 80 mètres au-dessus de la Méditerranée, marquant la limite sud de la Côte Vermeille. Sa tour en maçonnerie blanche de 26 mètres de hauteur a été équipée d'une lentille de troisième ordre qui guide les navires empruntant les routes maritimes entre l'Espagne et le golfe du Lion. L'installation comprend l'édifice principal avec les logements de fonction des gardiens et des salles techniques abritant l'équipement électrique qui a remplacé les lampes à pétrole d'origine dans les années 1950. L'accès se fait par une route étroite depuis Port-Vendres, et les visiteurs peuvent monter dans la tour et examiner la machinerie pendant les périodes d'ouverture programmées.
Cette tour en pierre a été érigée en 1842 sur la Pointe du Millier à l'extrémité occidentale de la Baie de Douarnenez, sur la côte sud du Cap Sizun. L'édifice de 24 mètres, construit en granit local, se dresse au bord d'une falaise surplombant l'Atlantique et émet son signal depuis plus de 180 ans pour sécuriser le passage entre le continent et l'Île de Sein. Le phare est accessible par un sentier côtier depuis le village de Beuzec-Cap-Sizun et offre un accès à l'un des tronçons les plus découpés du littoral breton.
Ce phare en granit rose a été édifié en 1946 à la pointe de Squewel et domine la Côte de Granit Rose. La tour de 15 mètres se dresse sur un promontoire rocheux parmi les formations granitiques caractéristiques de Ploumanac'h et signale l'entrée du port. La construction remplace un ancien phare en bois du XIXe siècle et demeure en activité comme aide à la navigation. L'accès s'effectue par le sentier côtier GR 34, qui relie les principaux chaos granitiques de la région.
Le phare du cap Lévi se dresse depuis 1858 sur une falaise de 41 mètres au nord de la presqu'île du Cotentin, marquant l'accès à la rade de Cherbourg. Cette tour de granit de 32,7 mètres de hauteur a servi pendant des décennies comme signal essentiel pour les navires traversant la Manche. L'ensemble comprend plusieurs bâtiments annexes qui abritaient autrefois les gardiens et leurs familles. Le feu, initialement alimenté à l'huile, porte à environ 25 milles nautiques et a été converti à l'électricité en 1990.
Le phare de Grave se dresse depuis 1860 à l'entrée nord de l'estuaire de la Gironde, signalant l'accès au port du Verdon. Cette tour de 29 mètres en maçonnerie claire a été édifiée pour sécuriser la navigation sur l'une des routes maritimes les plus fréquentées de France. Sa forme cylindrique blanche striée de bandes horizontales rouges le rend visible depuis la côte atlantique. L'installation reste en activité et continue de servir de point de repère pour les navires circulant entre Royan et la presqu'île du Médoc.
Le phare du Grand Jardin se dresse au large de Saint-Malo et signale depuis 1865 l'accès à la baie. Cette tour de 27 mètres en granit a été construite sur un récif isolé et prévient les navires des hauts-fonds dangereux du chenal de navigation. La construction suit le principe classique des phares français avec une forme cylindrique et une lanterne en fonte. L'ouvrage se situe à environ 4 kilomètres de l'entrée du port et projette son signal lumineux sur 18 milles nautiques. L'automatisation est intervenue en 1979, mettant fin à la présence permanente des gardiens. Le phare reste en activité pour la circulation maritime dans cette zone très fréquentée entre l'estuaire de la Rance et les îles du large.
Le phare du Paon s'élève sur l'île de Bréhat au large de la Bretagne et marque depuis 1860 l'entrée occidentale de l'archipel. La tour de granit rose de 22 mètres a été construite sur le point culminant de l'île et sert de repère essentiel pour la navigation entre le continent et l'archipel composé de quatre-vingt-dix îlots. La construction s'intègre dans le paysage granitique caractéristique de l'île, dont les roches aux teintes roses ont valu le surnom d'« île aux fleurs ». Le phare est accessible en bateau depuis le continent et se situe à une dizaine de minutes de marche du port principal de l'île. L'installation fonctionne de manière automatique et ne se visite pas, mais offre depuis l'extérieur un bon point d'observation sur le littoral.