Les côtes canadiennes comptent des dizaines de phares construits entre le milieu du XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle. Ces tours de pierre ou de bois marquent les passages difficiles, les caps rocheux et les entrées de ports, de l'Atlantique au Pacifique. Certains se dressent sur des affleurements de granit battus par les vagues, d'autres dominent des falaises abruptes, quelques-uns ne deviennent accessibles qu'à marée basse. Le phare de l'île Sambro, près d'Halifax, éclaire la route maritime depuis 1758, ce qui en fait le plus ancien du pays encore en service. Sur la côte atlantique, le phare de Peggy's Point attire les visiteurs avec sa silhouette blanche posée sur les rochers lisses. Plus à l'est, Cap Spear marque le point le plus avancé de l'Amérique du Nord et observe les courants de l'océan. Sur les rives du lac Huron, la tour en calcaire de Point Clark rappelle que les Grands Lacs ont aussi leurs sentinelles. À l'ouest, le phare de Fisgard fut le premier construit sur le Pacifique pour guider les navires vers Esquimalt. Chacun de ces lieux raconte une partie de l'histoire maritime du Canada et offre une vue sur les eaux qu'il surveille depuis plus d'un siècle.
Ce phare se dresse sur des rochers de granit lisses qui tombent directement dans la mer. La tour blanche a été construite pour guider les navires à travers la côte rocheuse. Les vagues se brisent juste au pied des fondations, et les jours de vent les embruns montent jusqu'à la lanterne. Les visiteurs viennent ici pour voir la lumière et marcher sur les rochers, en regardant où ils posent les pieds. Les environs sont dénudés, avec peu de végétation entre les formations de pierre. Les pêcheurs connaissent bien cette côte et se repèrent au fanal pour rentrer. Le bâtiment paraît simple et fonctionnel, sans ornement. De là l'Atlantique s'étend jusqu'à l'horizon, et on ressent l'immensité de l'océan.
Le phare de Cap Spear se dresse sur la pointe la plus orientale de l'Amérique du Nord et surplombe les routes maritimes de l'Atlantique. La structure de pierre a été élevée dans les années trente du dix-neuvième siècle pour guider les navires le long de cette portion exposée de la côte, où le brouillard et les courants compliquaient la navigation. Depuis les rochers où repose la tour, il n'y a que l'eau libre vers l'est, et le faisceau tournait ici pendant des décennies pour avertir les capitaines de la proximité des falaises. Les vagues frappent constamment la formation rocheuse, et le vent souffle directement de l'océan. L'endroit donne le sentiment de se tenir au bord du continent, là où la terre finit et où la mer commence. Des sentiers font le tour du site, et par temps clair on aperçoit parfois des icebergs qui dérivent au large. Le bâtiment lui-même reste sobre et fonctionnel, construit pour résister aux conditions rudes qui règnent ici tout au long de l'année.
Le phare de Fisgard montre sa façade rouge et blanche à l'entrée du port d'Esquimalt. Ce phare fut le premier construit sur la côte ouest du pays, et depuis son achèvement en 1860 il avertit les navires des rochers et des courants dans le détroit de Juan de Fuca. La tour carrée en brique se dresse sur un promontoire rocheux entouré par les eaux froides du Pacifique. La maison du gardien attenante se tient juste au bord de l'eau et forme avec la tour une station compacte. De l'extérieur, le bâtiment paraît robuste et fonctionnel, construit pour résister au vent et aux vagues. Le phare fait aujourd'hui partie d'un site historique qui comprend aussi les vestiges du fort Rodd Hill. Les visiteurs peuvent longer le rivage et observer les navires qui passent pendant que la tour continue de veiller sur le chenal.
Le phare de Point Clark se dresse sur la rive est du lac Huron et marque un tronçon de côte qui représentait autrefois un défi pour les voiliers et les vapeurs. Ses murs de calcaire clair ont été érigés au milieu du dix-neuvième siècle pour guider les navires à travers les vents changeants et les courants des Grands Lacs. Le plan reprend un modèle répété le long des eaux canadiennes à cette époque : une tour massive surmontée d'un feu qui éclaire la nuit. Vu depuis le rivage, le phare se détache comme un gardien silencieux au-dessus de l'eau plate. Les environs se composent de plages de galets et d'arbres bas que le vent fait pencher. Celui qui s'approche du phare ressent l'étendue du lac et le calme que seul le bruit des vagues vient rompre. Il fait partie des rares ouvrages de ce type encore debout sur le Huron et rappelle le temps où la navigation lacustre rythmait la vie de la région.
Le phare de Point Amour a été construit au milieu du dix-neuvième siècle en calcaire clair et se dresse sur la côte du Labrador, où il surveille le détroit. Les murs de la plateforme en pierre sont simples et épais pour résister au vent et aux vagues. Un escalier étroit monte à l'intérieur de la tour, qui s'élève au-dessus du paysage rocheux. Du sommet, la vue sur l'eau est large, et la lumière a marqué la route des navires naviguant entre le golfe et l'Atlantique ouvert. La côte rude qui l'entoure reste nue et exposée, avec une végétation basse entre les pierres. Ce phare compte parmi les plus hauts de son genre dans le pays et sert de repère pour la navigation maritime depuis plus d'un siècle et demi.
Le phare de Louisbourg fut construit en 1734 et représente le tout premier de ce type au Canada. Cet ouvrage témoigne de l'importance précoce de la navigation dans l'Atlantique Nord et montre comment les autorités coloniales françaises ont cherché à sécuriser l'accès à la ville fortifiée. La tour se dressait à l'entrée du port et guidait les navires dans des eaux souvent brumeuses et dangereuses au large de l'île. Par sa position sur les rives du Cap-Breton, ce phare a joué un rôle central dans la protection des routes commerciales entre l'Europe et l'Amérique du Nord.
Le phare de Cape Bonavista fut construit en 1843 et se dresse sur un promontoire rocheux face à l'Atlantique. La façade rayée de rouge et de blanc tranche sur la pierre grise et l'océan. À l'intérieur, les pièces conservent le mobilier du milieu du 19ème siècle : meubles en bois, outils et objets du quotidien qu'utilisaient autrefois les gardiens. On ressent comment la vie se déroulait ici, loin de tout, rythmée par la météo et les marées. Les escaliers en colimaçon montent vers la lanterne qui guide les marins depuis plus d'un siècle et demi. Du sommet, on aperçoit la côte déchiquetée, les vagues qui frappent les rochers, et parfois des baleines ou des icebergs passent au large du cap. Le silence n'est rompu que par le vent et le bruit de l'eau.
Le phare de l'île Sambro se dresse depuis 1758 à l'entrée du port d'Halifax et continue de guider les navires jusqu'à nos jours. Il s'agit du phare en activité le plus ancien du pays. Les murs de pierre de la construction ont résisté aux tempêtes de l'Atlantique pendant plusieurs générations. Le bâtiment repose sur un affleurement rocheux entouré des eaux froides de l'Atlantique Nord. Cette position était essentielle pour la navigation le long de la côte de Nouvelle-Écosse, où le brouillard et les mers agitées rendaient le passage difficile. La tour marque la transition entre l'océan ouvert et le bassin abrité du port. Le cadre se compose de granit nu, de varech et du rythme constant des vagues qui se brisent contre le rivage. Pour les navires, la lumière de ce phare signifiait le premier repère sûr après de longues semaines en haute mer. La structure demeure l'un des rares témoins de l'installation précoce le long de cette côte et de l'histoire des liens maritimes entre l'Amérique du Nord et l'Europe.
Le phare de Swallowtail a été construit en 1860 sur la côte de Grand Manan pour guider les navires qui entrent dans le port de North Head. La tour blanche au toit rouge se dresse sur une pointe rocheuse presque entourée par la mer à marée haute. Le chemin qui mène au phare descend par un escalier raide le long de la falaise. À marée basse, on peut explorer les bassins formés par les vagues autour de la base. Les pêcheurs de l'île se fient à ce signal depuis plus d'un siècle. De là, on observe la baie de Fundy avec ses courants puissants et ses marées parmi les plus hautes au monde. Ce phare fait partie des sentinelles maritimes qui jalonnent la côte atlantique canadienne, où des dizaines de tours semblables marquent les passages difficiles.
Le phare de Head Harbour se dresse depuis 1829 sur un rocher pris dans les courants de marée au large de l'île Campobello, et on ne peut y accéder par voie terrestre qu'à marée basse. La tour blanche à la forme octogonale surmontée d'une lanterne rouge s'élève au-dessus des eaux froides de la baie de Fundy, où les marées les plus fortes du monde font monter et descendre la mer de plusieurs mètres deux fois par jour. À marée haute, le passage disparaît sous les vagues et les rochers autour du phare se retrouvent presque entièrement submergés. Les quelques heures de marée basse dégagent un étroit chemin sur lequel les visiteurs progressent entre algues et pierres glissantes jusqu'au pied de la tour. Le phare guide les navires dans ces eaux souvent noyées de brume à la frontière entre le Nouveau-Brunswick et le Maine depuis près de deux siècles. Sa position sur ce rocher isolé montre jusqu'où les gardiens devaient aller pour assurer la sécurité maritime dans ce passage dangereux.
Le phare de Cow Head se dresse sur cette portion exposée du littoral depuis 1909, guidant les navires entre les récifs cachés. La structure cylindrique en bois s'élève sur une pointe rocheuse où le vent ne cesse presque jamais et les vagues frappent les blocs de granit. Il fut construit pour avertir les pêcheurs et les cargos des roches affleurantes qui deviennent particulièrement dangereuses par gros temps. Le secteur reste isolé, avec peu de maisons aux alentours et de longues étendues de côte ouverte. Depuis cet endroit, la vue porte loin sur l'Atlantique, sans beaucoup d'abri face aux tempêtes qui arrivent régulièrement de l'océan. Le phare fonctionne désormais automatiquement, mais sa présence rappelle combien ces repères étaient essentiels pour les marins naviguant dans cette péninsule du nord.
Ce phare se dresse depuis 1914 au sommet d'une falaise dominant le bassin des Mines. Sa position offre une vue étendue sur des eaux connues pour leurs marées puissantes. Les alentours montrent des formations rocheuses abruptes qui émergent de la mer. La tour marque un point où les navires naviguent depuis plus d'un siècle. Le lieu relie l'histoire maritime de la région à la force de la côte néo-écossaise.
Le phare de Langara Point se dresse depuis 1913 à l'entrée nord du passage intérieur, guidant les navires qui empruntent cette route. Les eaux côtières au large de la pointe nord de Haida Gwaii sont souvent enveloppées de brume et agitées par des mers difficiles. Le faisceau lumineux avertit des rochers et aide les bateaux à trouver leur chemin lorsque la visibilité baisse. La station occupe un promontoire isolé entouré d'eau et de forêt. Les vagues se brisent contre les falaises tandis que les oiseaux de mer tournent dans le ciel. L'isolement de ce lieu donne une sensation de solitude que l'on retrouve dans beaucoup de stations de phares du Pacifique. Ceux qui parviennent ici voient l'océan s'étendre à perte de vue et vivent les conditions dans lesquelles travaillaient autrefois les gardiens de phare.
Le phare de Fort Point se dresse à l'embouchure de la rivière LaHave et guide les navires depuis 1855. La structure blanche en bois s'élève au-dessus d'un rivage rocheux où le cours d'eau rencontre l'Atlantique. À cet endroit, les eaux plus calmes du LaHave rejoignent la mer ouverte, et le bâtiment a longtemps marqué une entrée importante pour les bateaux de pêche et les navires de commerce qui naviguaient le long de la côte néo-écossaise. La tour compte parmi les phares les plus anciens du pays et rappelle l'époque où les petites communautés côtières dépendaient du trafic maritime. De là, on observe la surface de l'eau et les rives boisées qui s'étendent le long de l'embouchure.
Ce phare se dresse sur un récif rocheux en pleine mer et avertit les navires des eaux difficiles qui longent cette côte nord. Construit sur de la pierre nue battue par les vagues, il marque les dangers d'un passage que beaucoup de marins redoutent. Le brouillard et la houle forte arrivent souvent, et la lumière perce ces conditions pour montrer la route. L'accès au récif reste difficile, et la station donne l'impression d'un avant-poste au bord du monde habité. Le paysage environnant n'offre que roche et océan, sans végétation ni abri contre les éléments.
Le phare de Race Rocks se dresse sur un groupe d'îlots rocheux au large de l'île de Vancouver, là où l'eau se resserre entre l'île et le continent. Les courants y sont rapides et imprévisibles, ce qui rend l'endroit dangereux pour les navires. La tour carrée en granit fut construite dans les années 1860 et devint l'un des premiers feux de la côte pacifique du Canada. Une zone marine protégée entoure la station, où les lions de mer se reposent sur les rochers et de nombreux oiseaux marins nichent. Le bruit des vagues se mêle aux cris des animaux. Le lieu demeure à la fois un témoin de l'histoire maritime et un refuge pour la faune du Pacifique.
Le phare de Cape Forchu se dresse avec une forme qui le distingue des tours rondes courantes sur d'autres rivages. La structure de béton s'élève comme un cône inversé au-dessus de la côte rocheuse, marquant l'approche du port de Yarmouth. Sa lumière tourne haut au-dessus de l'eau, guidant les bateaux à travers les courants du cap sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Des dalles plates de granit s'étendent autour de la base, descendant jusqu'au bord de la mer, et quelques bâtiments blancs en bois occupent les alentours. Par temps clair, la vue porte loin sur la baie de Fundy, où marées et courants sont puissants. L'endroit donne l'impression d'un ouvrage fonctionnel, construit pour servir plutôt que pour séduire, avec le vent qui balaie le terrain découvert et les goélands qui tournent dans le ciel.
Le phare des Wood Islands se dresse sur la côte sud de l'île et surveille l'approche du détroit de Northumberland. Le bâtiment blanc abrite une collection d'objets maritimes et de photographies qui documentent la vie sur le littoral. L'exposition présente de vieux outils, des instruments de navigation et des images de navires ayant traversé ces eaux. De l'extérieur, on distingue la lanterne rouge qui se découpe sur le ciel et les prairies qui descendent vers l'eau. Le site se trouve près de la route du traversier vers la Nouvelle-Écosse et rappelle l'époque où ce phare guidait les bateaux qui circulaient entre les provinces.
Le phare de Kincardine fut construit à la fin du XIXe siècle, au moment où le trafic sur le lac Huron devenait plus dense et où l'entrée du port exigeait un signal clair. La côte du lac montre des plages plates et des falaises basses, où l'eau paraît plus calme qu'à l'Atlantique, mais le brouillard et les tempêtes mettaient à l'épreuve l'habileté des capitaines. La tour se dresse près de la rive et marque l'accès au port, par lequel transitaient le bois et le grain. Aujourd'hui, le bâtiment abrite une exposition consacrée à la navigation sur les Grands Lacs, avec des cartes, des instruments et des récits d'équipages. Les visiteurs peuvent retracer comment les navires trouvaient leur route avant que le radar et l'électronique deviennent disponibles. Le paysage autour du phare est plat et vert, avec une vue sur l'eau ouverte qui ressemble certains jours à une mer.
Ce phare élevé fut construit au milieu du dix-neuvième siècle pour guider les navires vers la grande voie d'eau qui mène à l'intérieur des terres. La façade de pierre blanche se détache sur le ciel et sur l'eau. La tour s'élève à un endroit exposé où le vent et les vagues rencontrent la côte. De là, on peut regarder l'eau libre et embrasser la largeur de l'horizon. Le phare de Cap-des-Rosiers remplit sa fonction depuis plus d'un siècle et demi et reste un repère pour les bâtiments qui entrent dans le fleuve Saint-Laurent.
Le phare de Gibraltar Point a été construit en pierre en 1808 et se dresse sur le côté ouest des îles de Toronto. Les vagues du lac Ontario viennent battre la rive à quelques pas des fondations de la tour. L'emplacement marque un passage qu'empruntaient les voiliers et les vapeurs en route vers le port. Les murs gris portent les traces de deux siècles de vent et d'intempéries. De là, on aperçoit le lac qui s'étend jusqu'à l'horizon et la ville visible au-delà des arbres de l'île. Le phare compte parmi les plus anciennes constructions encore debout le long des rives de Toronto et rappelle l'époque où la voie d'eau constituait la route la plus importante de la région.
Le phare de Port Bickerton fut construit en 1901 pour guider les navires qui approchaient de la côte rocheuse de la Nouvelle-Écosse. Aujourd'hui, cet édifice abrite un musée qui raconte l'histoire de la vie maritime dans la région. À l'intérieur, les salles présentent des photographies, des outils et des équipements qui parlent du travail quotidien des pêcheurs et des équipages qui vivaient le long de cette rive. Le bâtiment est simple, peint en blanc avec une lanterne rouge au sommet, visible depuis la route. Le paysage qui l'entoure est façonné par le vent, avec la mer qui se brise sans cesse contre les falaises. Ce phare fait partie des nombreuses sentinelles dressées sur la côte atlantique canadienne pour marquer les passages dangereux et les entrées de port.
Ce phare en bois peint en blanc a été érigé en 1886 pour marquer le passage dans le détroit de Juan de Fuca. La tour du phare de Discovery Island se dresse à la pointe est de l'île, là où les courants se croisent et où les navires doivent rester vigilants. Elle comptait parmi les premières balises de cette rive occidentale et guidait les bateaux qui circulaient entre l'île de Vancouver et le continent. La construction se tient encore au-dessus du rivage rocheux, et de là on observe la mer qui frappe les affleurements de granit tandis que les collines boisées de l'île de Vancouver se dessinent de l'autre côté de l'eau.
Le phare de l'île Caribou se dresse sur une petite île du lac Supérieur et fut construit en 1912 pour guider les navires à travers des eaux dangereuses. L'île se trouve loin dans le lac, entourée d'eau froide et profonde et de brouillards fréquents. La tour en béton blanc s'élève au-dessus de rochers plats lavés par les vagues. Ici, il n'y a pas d'arbres, seulement une végétation basse qui résiste au vent. L'isolement définit le lieu : de l'eau à perte de vue, le bruit du ressac, les cris des mouettes. En été, les bateaux peuvent accoster, mais en hiver la glace rend l'île inaccessible. Ce phare compte parmi les repères maritimes des Grands Lacs et rappelle que ces eaux intérieures portent elles aussi leurs propres dangers.
Le phare de Cape North marque le point le plus septentrional de l'île depuis sa construction et se dresse sur un promontoire rocheux tourné vers le large. Sa position était importante pour les navires qui contournaient la côte, là où les courants et les vents se rejoignent. Le paysage ici se révèle rude et exposé, avec des falaises déchiquetées et l'eau qui frappe le rivage. Par temps clair, la vue porte loin sur l'Atlantique et l'on ressent la force des éléments qui ont façonné ce morceau de côte. Cette tour appartient aux sentinelles maritimes construites le long des côtes canadiennes pour guider les marins.
Le phare de Gilbert's Cove se dresse depuis 1904 à l'entrée de la baie Sainte-Marie, remplissant son rôle de repère pour les navires qui longent cette partie de la côte. La construction en bois blanc porte le feu au-dessus du rivage et dispose d'une corne de brume qui retentit quand la visibilité baisse. Depuis la pointe, on peut observer la mer qui se brise contre les rebords rocheux et sentir le rythme des marées qui façonne le paysage. Cet endroit montre le côté pratique de l'histoire maritime du Canada, où de telles tours faisaient autrefois la différence entre un passage sûr et le danger le long de la côte atlantique accidentée.